Les aventures costarmoricaines de David et Mai

Rattrapage ! (Les dates et faits marquants de 2018)

Ce n'est pas parce que j'écris ces lignes à la période des examens de deuxième session à l'université mais plutôt parce que nous n'avons pas donné de nouvelles à beaucoup de nos amis, ni même à tous les membres de nos familles, que nous vous proposons des « actualités » quelque peu datées, qui permettront à ceux qui en ont le plus manqué de reprendre le fil de nos aventures.

Comme l'indique le titre, elles se sont déroulées surtout en Côtes-d'Armor. En effet, à partir de la fin des cours de master en février 2018, j'ai passé davantage de temps chez Mai, à Saint-Gilles-Vieux-Marché, que dans mon appartement de Vezin-le-Coquet. C'était l'occasion de tester la vie commune mais nous n'avions déjà plus vraiment de doutes, en fait. Je continuais toutefois à suivre mon cours de yoga le vendredi matin. D'où des allers-retours assez longs et inconfortables. Car Saint-Gilles-Vieux-Marché et Mûr-de-Bretagne, où Mai, en poste pour un an, était chargée d'ouvrir une nouvelle filière bilingue, sont dans un endroit magnifique mais il y a longtemps que le train n'y passe plus !

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La fin de l'année universitaire a été très perturbée par des blocages à répétition de l'université Rennes 2. On pourrait se dire, comme des bloqueurs : « Chouette ! Payé à rester chez moi ! » Mais on subit surtout une incertitude permanente, de la tension, des retards dans toutes les procédures, etc. et tout le personnel en a été très éprouvé.

Avril 2018 : anniversaire de mon parrain à Saint-Antonin-Noble-Val dans le Tarn-et-Garonne. Nous en avons profité pour nous arrêter à Limoges, chez ma sœur, visiter Colonges-la-Rouge, Figeac...

23-24 juin 2018 : nous profitons de l'invitation à Andouillé pour l'anniversaire de mes nièces pour « ouvrir » le cadeau de mes 40 ans qui ne l'était pas encore, à savoir un séjour à Echologia. Superbe ! Nous vous recommandons le site ! Voici notre logement, appelé Orignal, la piscine naturelle, notre table de dîner romantique au coucher du soleil, à côté de la piscine, et nos allures de kayakistes le lendemain matin, après une séance de tir à la sarbacane.

Été 2018 : double déménagement, fin juillet de Saint-Gilles à Ploufragan, avec une équipe de choc (parents et beau-père de Mai, et un petit-fils de ce dernier), puis début août de Vezin-le-Coquet au même endroit, avec une autre équipe de choc (une amie bretonne, son compagnon iranien, Hani, et deux Afghans : Rahmat et Sharif).

Depuis le 25 juillet 2018, nous habitions donc une maison idéalement située pour nous : nous avions juste le champ à traverser pour être sur le chemin qui faisait le tour de la retenue de Saint-Barthélémy sur le Gouët. Le club d'aviron était à 1,5  kilomètre. Nous étions à 7,5 kilomètres de la gare de Saint-Brieuc...

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En plus, elle était grande (114 m2) ce qui nous a permis d'accueillir la famille et les amis très régulièrement. Ni Mai ni moi n'avions pu le faire dans ces conditions-là avant. La famille BAMAL fin août, mon père et ses deux grands, Loan et Solenn, la famille de Mai à Noël, la famille CASK ensuite, les amis morbihannais au Réveillon, à nouveau mon père et ses grands début janvier, les amis de Mai fin janvier pour son anniversaire, nos équipes de déménageurs en avril, et j'en passe !

Après la mi-août, j'ai eu la surprise de recevoir une demande de traduction en breton d'une certaine Roselyne Bachelot. Et c'était bien celle que l'on connaît tous, qui souhaitait faire traduire les dialogues du roman qu'elle était en train d'écrire au sujet de sa grand-mère. Ronan, un ami, et moi-même avons élaboré cette traduction dans un breton le plus proche possible de ce que nous pouvions identifier comme étant la variante de Gourin. Depuis, je l'ai rencontrée dans son appartement parisien en novembre et le livre, Corentine, est sorti début 2019... mais je n'ai pas changé de bord politique !

Le 2 septembre 2018, j'avais lancé une fournée hebdomadaire de pains, tarte et cake(s) que nous consommions pour le petit-déjeuner, Mai dans la voiture, moi dans le train, le plus souvent. Nous n'avons plus acheté de pain jusqu'à l'été suivant ! Je ne suis pas parvenu à bien grigner les pains d'épeautre à tous les coups, même si c'était en bonne voie ; par contre, j'ai échoué à chaque fois avec l'engrain. Cela ne nous empêchait pas de nous régaler !

Le début d'année scolaire a été très difficile pour Mai sur trois postes (demi-poste avec des GS et des CE2, quart-temps avec la classe maternelle entière dans le même groupe scolaire, quart-temps avec une autre maternelle à Plérin). D'où un arrêt d'un mois en octobre. Depuis, des parents ont changé d'école (mais n'était-ce pas le but de la manœuvre, ouvrir un demi-poste, de la part du rectorat ?). Comme il ne s'agissait pas des plus faciles et que Mai a su créer une relation de confiance avec les autres, les journées se sont ensuite beaucoup mieux passées avec sa classe à deux niveaux.

Pour moi, cette nouvelle année universitaire aura été très intense avec les trajets Saint-Brieuc - Rennes en train, parfois très tôt (7 h) et très tard (22 h) pour les cours et aussi, sur le plan de la recherche :

En septembre 2018 également, nous nous étions inscrits à l'aviron et à un cours de danses de salon. Le temps des dimanches de décembre et janvier n'avait cependant pas été très propice à l'aviron, en plus de la surcharge de travail. J'avais repris en février et Mai un peu plus tard. Nous avions pu faire plusieurs séances de double et, Mai apprenant vite, c'était très agréable. Le martin-pêcheur a été discret au printemps mais nous l'avions vu en septembre-octobre. À cette période-là, ce sont les hirondelles que nous avions pu observer sur l'eau mais pas très longtemps, malheureusement. Les danses de salon nous plaisaient beaucoup aussi. Nous avons d'ailleurs fait plusieurs soirées en plus du cours du vendredi soir. Au menu : cha cha, bachata, tango argentin, rock, salsa, rumba, paso doble...

Les faits (très !) marquants de 2019

Premier fait dont nous sommes à la fois fiers et désolés : nous avions préparé notre carte de vœux de 2019, en étions très contents, car elle représentait le spectacle quotidien dont nous avions la chance de bénéficier dans notre nouveau cadre de vie, était en plus bilingue et rimée dans les deux langues, mais, l'ayant faite au dernier moment, nous ne l'avons que très peu partagée.

24 janvier 2019 : ma demande de financement pour un déplacement au Canada est acceptée par le Service des relations internationales de l'université. J'ai donc l'« obligation » de le faire en 2019. Sauf qu'entretemps, le colloque a non seulement été reporté mais aussi déplacé à... Paris ! Je suis donc plus libre quant aux dates du voyage et envisage notamment de participer au cours Termino à vélo, organisé par mon premier contact au Canada, Jean Quirion. Ce cours a lieu sur la deuxième quinzaine du mois d'août, ce qui permettrait de joindre l'utile à l'agréable, c'est-à-dire de prolonger le séjour pour des vacances avec ma douce. Jean nous a alors fait la belle proposition de quelques jours de kayak-camping... (À suivre encore !)

Fin février, Mai n'a pas dérogé à la semaine de ski en famille dans les Alpes et je les ai rejoints le vendredi. J'ai pu skier un peu l'après-midi du vendredi et le samedi matin. Puis, nous avons mis le cap sur le Jura pour une deuxième semaine à la neige, sous forme de « pélerinage » à Lamoura, où Mai a vécu trois ans. Au programme : découverte du skating pour moi, avec les conseils avisés de ma professeure particulière, skieuse aguerrie, randonnées en raquette, visite de l'Espace des mondes polaires à Prémanon. Nous étions intéressés notamment par l'exposition temporaire « Poils, plumes, crottes » et avons trouvé un livre sur les traces des animaux que nous avons pu utiliser dans nos balades suivantes là-bas et aussi par chez nous.

Nous aurions dû revenir avec mon nouveau vélo mais il est finalement arrivé par colis un peu plus tard. J'en suis très content même si le colis n'a pas été ménagé, obligeant le fabricant à m'envoyer un nouveau disque de frein et même une nouvelle fourche, que j'attends encore, après que j'eus constaté que la roue avant n'était pas du tout dans l'axe. Déception aussi avec le boîtier de pédalier que je dois changer parce qu'il claque depuis avant les vacances de Toussaint.

Fin mars, nous avons pu enfin parler avec la propriétaire d'un problème avec la programmation du chauffage et lui dire aussi que nous ne souhaitions pas que son mari arrose les plates-bandes de notre jardin de produit contre les mauvaises herbes. Résultat : nous avons reçu deux jours plus tard un recommandé nous donnant congé pour fin septembre. Le bail avait été rédigé pour se ménager cette possibilité mais il n'en était pas moins illégal. Passé la colère, nous avons décidé que, sous réserve de l'obtention de la mutation souhaitée pour Mai à Lamballe, nous allions déménager et ainsi nous simplifier l'organisation quotidienne. Mai a du coup cherché une maison à vendre, en a trouvé une qui nous a plu et que nous avons pu visiter le lendemain. Notre première impression a été confirmée et nous avons alors sondé rapidement le marché de l'immobilier à Lamballe pour finalement faire une offre qui a été acceptée et signée le 30 avril.

Le 30 juin, j'ai pu aller présenter notre travail de traduction en breton pour le roman de Roselyne Bachelot à l'occasion de la signature qu'elle faisait de son livre à Lanrivain, où se tient le festival Lieux Mouvants.

Le mois de juillet, vous l'imaginez, a été intense : préparation du voyage au Canada, aussi bien sur le plan professionnel que sur le plan personnel, avec beaucoup de possibilités en moins du fait de notre organisation de dernière minute ; choix définitif d'une offre de prêt bancaire pour la maison et négociation ; préparation du déménagement et du maximum de cartons, tout en laissant la maison vivable pour la famille BAMAL.

Le 31 juillet, nous prenions l'avion pour Montréal.

C'est en tout cas avec cette aventure que s'est clos notre voyage. Nous avons été ramenés à Montréal le 27 août, directement à l'aéroport. Après un vol retour sans encombre, mais aussi sans sommeil pour Mai, nous avons retrouvé le plancher des vaches (ou devrais-je dire le bitume des véhicules ?) le 28 août.

La première nuit a été longue et reposante ! Le lendemain a été bien occupé à faire les démarches nécessaires pour notre déménagement et les cartons qui restaient à faire.

Le 30 août, Mai faisait sa pré-rentrée, avant notre rendez-vous chez le notaire pour acheter notre maison !

Le 31 août, déménagement, assistés d'une autre équipe de choc, composée des parents de Mai, de sa sœur Cécile et de sa famille, de son frère Thierry, notre voisin à la Poterie, de Claudie, sa femme, qui nous a préparé un délicieux repas le midi, et aussi de Brieg et Malo ar Menn, des amis dont l'aide et la disponibilité se sont avérées très précieuses aussi.

Le 2 septembre : rentrée pour tous les deux.

Autant dire que cette première semaine de septembre n'a pas été de tout repos ! Mais nous avons ensuite trouvé un rythme qui nous a permis de récupérer. Il faut dire aussi que la situation de notre maison nous a beaucoup facilité la vie. En effet, je suis à seulement 3,5 km de la gare de Lamballe, ce qui me permet d'y aller à vélo en à peine 10 minutes, de mettre le vélo dans le train et de l'enfourcher à Rennes pour aller jusqu'à l'université. Je suis ainsi complètement autonome, y compris tôt le matin, et c'est plus reposant pour Mai qui n'a pas à m'emmener ni à revenir me chercher à des heures impossibles. Le fait que je gagne dix minutes de train n'est pas mal non plus. Mai est pour sa part à 4 km de son école et y va donc à vélo également ; la voiture reste ainsi au garage toute la semaine et ce n'est pas la moindre de nos satisfactions.

Depuis, les vacances de Toussaint sont passées par là, avec accueil de la famille de Mai, des couchers tardifs qui ont mis notre rythme à mal et les contraintes professionnelles qui l'ont accéléré ensuite. Nous avons à nouveau reçu la famille de Mai et les amis durant ces vacances de Noël, ce qui nous a incité à nous offrir... une grande table en chêne massif qui nous plaît vraiment.

Autre fait marquant de cette fin d'année : Mai et moi avons tous deux perdu notre grand-mère. Celle de Mai, Madeleine, est décédée en octobre, à l'âge très respectable de 102 ans. La mienne, Véronique, est décédée le 24 novembre, à l'âge non moins respectable de 90 ans. Son anniversaire avait d'ailleurs été l'occasion de belles retrouvailles familiales en février. Ses obsèques en auront été une autre. Nous avons eu plaisir à nous voir, à partager nos souvenirs, à croiser nos instruments de musique pour préparer et animer la cérémonie le 27 novembre...

Nous avons aussi commencé en septembre-octobre un cours de kundalini yoga à la Poterie le mercredi. Notre enseignante nous a informés avant la Toussaint de différents événements et stages et nous avons ainsi eu la chance de pouvoir nous inscrire à un week-end de Tantra blanc à Saint-Jacut-de-la-Mer les 16 et 17 novembre. Une belle découverte !

Enfin, la période scolaire s'est terminée dans une ambiance rendue particulière par le mouvement social contre la réforme des retraites. Nous avons ainsi participé à plusieurs manifestations à Saint-Brieuc et à Rennes, aux assemblées générales du personnel de l'université, pour ce qui me concerne. Comme je le souhaitais et l'avais suggéré à deux collègues, une collègue économiste de Rennes 2, Anaïs Henneguelle, a donné corps à une autre forme de mobilisation tout aussi universitaire que nécessaire par un article très bien fait et publié sur Mediapart. On y trouve aussi une contribution de Philippe Blanchet expliquant les événements graves qui ont eu lieu à Rennes le 17 décembre.

Après deux semaines bien remplies de fêtes familiales, nous voici maintenant en 2020 ! Nous avons réveillonné avec les mêmes amis morbihannais que l'an passé, à la chaleur de notre poêle à bois, et avons pu cette fois profiter, en plus des repas et des échanges de nouvelles et d'expressions bretonnes, d'une balade dans les landes de la Poterie. Nous vous souhaitons une très belle année, avec notre carte de vœux... de l'année, cette fois !

David & Mai
Tél. : 02 56 16 90 09

P. S. : pour ceux qui se demanderaient si j'ai coupé ma barbe et mes cheveux depuis le Canada, la réponse est non ! Je bas tous les records de longueur, la dernière coupe datant de juin. Voici la photo la plus récente, prise par Mai le 28 décembre :